L’association Loca Terre, située à Languidic, a organisé un rassemblement en marge de la consultation publique sur le projet minier Epona, ce mardi 17 juin 2025, devant la mairie de Kervignac (Morbihan), afin de protester contre ce projet. Environ 200 personnes ont répondu à cet appel.
L’association Loca Terre, située à Languidic, a organisé un rassemblement public, ce mardi 17 juin 2025, devant la mairie de Kervignac (Morbihan), afin de protester contre le projet Epona consistant en des prospections minières sur le territoire.
Environ 200 personnes ont répondu présents dont des élus, des associations, des agriculteurs, des ostréiculteurs ou de simples citoyens.
Risque d’expropriation
De nombreuses pancartes explicites, comme « non aux mines, ni ici, ni ailleurs », « notre qualité de vie vaut tout l’or enterré » ou « l’or ne se mange pas », montrent bien la détermination de la population à s’opposer à ce projet afin de préserver la qualité de vie et l’environnement.
En cas de découverte de gisement intéressant, les prospections ouvriraient la route à une phase d’expropriation auquel nul ne pourra s’opposer, notre sous-sol ne nous appartenant pas
, explique Agnès Jégouic, présidente de Loca Terre.
L’association s’inquiète également des coûts environnementaux faramineux engendrés par l’extraction d’or, et souligne que pour les autres matériaux nous voudrions d’abord voir plus d’efforts en recherche et développement pour trouver des solutions d’évitement et de recyclage de ces matériaux
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Élodie Le Floch, maire de Kervignac, ajoute : Nous devons encourager l’économie circulaire plutôt que de favoriser celle qui épuise nos territoires.
Consommation d’eau
La densité de population non négligeable sur les territoires d’exploration, dont celui de Kervignac concerné à 88 %, et la cohabitation de l’agriculture avec une mine font également partie des inquiétudes. Tout comme la nécessité de modifier des infrastructures autour du projet, la consommation d’eau, le risque lié aux eaux usées, l’eau potable, l’impact sur la vie sauvage et les poussières toxiques produites par la pulvérisation de la roche.
Les porteurs du projet tentent de nous rassurer en expliquant que si l’ouverture d’une mine il y a, elle n’aura lieu que dans des décennies. Mais que sait-on en ses temps d’incertitudes de nos besoins futurs et où en serons-nous alors des dépassements des limites planétaires ? L’argument est que l’Europe a besoin d’être autonome par rapport à ses ressources en matériaux. Mais si nous n’avons plus de forêts, ruisseaux, faune et flore, qu’allons-nous devenir ?
, s’insurge Agnès Jégouic.
François Le Sager, président de l’Association agréée de pêche et de protection des milieux aquatiques (AAPPMA), remarque que l’eau c’est la vie, et nous n’en avons pas assez, encore moins pour une mine ».
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