Les médias qui ont outrageusement avantagé le RN dans la campagne électorale, font aujourd’hui mine d’être surpris du résultat des élections européennes.
Pourtant il était facile de prévoir la situation dans laquelle on est et dont on peut tirer au moins 3 éléments à chaud :
- Quasiment 50% de refus de vote donc de gens qui ne croient plus à l’offre politique, extrême droite en tête (bien qu’en recul en voix sur la présidentielle), – Un gouvernement totalement désavoué.
- 40 ans d’alternance gauche, droite qui n’ont pas changé le fait que le quotidien des gens n’a cessé d’empirer, ont conduit à un vote de colère et de désespoir en donnant la pire des réponses à de bonnes questions.
D’autant que la politique menée par le gouvernement Macron n’a, sur bien des points rien à envier à l’extrême droite :
- répression des gilets jaunes,
- anti-réforme des retraites,
- absolution des violences policières,
- loi séparatisme,
- stigmatisation des gens d’origine étrangère et des musulmans,
- soutien inconditionnel d’Israël,
- augmentation sans précédent du budget de la guerre,
- répressions en Kanaky…
Et c’est ce qui explique que Macron n’hésite pas à ouvrir les portes du pouvoir au camp de la régression, du racisme et de la répression tout azimut.
Les 30 juin et 7 juillet nous aurons donc deux adversaires, l’extrême droite et la Macronie qui se complètent et s’épaulent pour mener la même politique guerrière et antisociale.
Face à eux une nouvelle version de l’union de la gauche, sous le nom de front populaire se constitue : elle n’a pas droit à l’erreur ! Elle soulève enthousiasme mais aussi scepticisme de la part de celles et ceux qui ont connu la déception des engagements non tenus. D’autant que ceux qui s’unissent affichaient hier encore des désaccords profonds sur les questions de la paix et du progrès social.
L’urgence d’aujourd’hui n’est pas de ressasser le passé mais de barrer la route au RN et à Macron en étant lucides sur ce que doit être notre rôle. Nous devons nous emparer de la politique pour qu’elle soit au service de la paix et du social en commençant par celles et ceux qui souffrent le plus de 40 ans de capitalisme de plus en plus brutal.
Il faudra bien sûr voter les 30 juin et 7 juillet mais d’ici là et après se mobiliser dans les entreprises, les quartiers et les écoles pour que nos exigences soient entendues.
Rappelons-nous que le front populaire en 1936 n’avait pas dans son programme les congés payés et ce qui a été obtenu mais c’est la grève et les occupations qui les ont gagnés, par des citoyens organisés à la base en syndicats, comités…
Alors ensemble par les urnes et par la rue :
- Barrons la route au RN et à Macron
- Refusons l’escalade guerrière en Ukraine, à Gaza et exigeons la sortie immédiate de l’OTAN
Exigeons :
- l’abrogation de la réforme d’assurance chômage et de celle des retraites, l’abrogation des lois liberticides,
- les mesures de progrès social dont nous avons besoin,
- le renforcement des services publics et de la sécurité sociale,
- la remise en cause des 413 milliards de la loi de programmation militaire.
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Source: https://ancommunistes.fr/spip.php?article6575
URL de cet article: https://lherminerouge.fr/de-la-rue-aux-urnes-tout-depend-de-nous-anc-13-06-24/