Echos des luttes économiques et sociales (PRC 16/06/25)

semaine du lundi 16 juin 2025

SOLIDARITÉ AVEC LA LUTTE DE LIBÉRATION NATIONALE DU PEUPLE PALESTINIEN

Suite au refus des dockers CGT du port de Fos/Marseille d’embarquer des containers d’armes pour Israël, le syndicat des dockers de Gênes communique qu’ils refuseront eux-aussi d’embarquer toute arme à destination d’Israël afin de ne pas collaborer au génocide en cours !

CRISE DE L’AUTOMOBILE, EXEMPLE DE LA DÉSINDUSTRIALISATION À SON PLUS HAUT NIVEAU ! DES DIZAINES DE MILLIERS D’EMPLOIS MENACÉS

La crise de l’automobile en France a pris son essor il y a des décennies avec la liquidation des hauts-fourneaux d’Usinor à Longwy en décembre 1978.

Les fermetures des sites sidérurgiques comme celui de Florange en Moselle, ne pouvaient qu’entraîner la disparition de dizaines de milliers d’emplois chez les constructeurs automobiles, les équipementiers et les sous-traitants.

Le 20 mars dernier encore, les responsables syndicaux d’ArcelorMittal, en France, s’étaient retrouvés à Dunkerque pour alerter: « La stratégie d’ArcelorMittal est de laisser mourir la sidérurgie à petit feu, ici en France et en Europe, le temps de laisser monter en puissance ses usines implantées en Inde et au Brésil où ils fabriqueront de l’acier qu’ils réexporteront en Europe. C’est pour cela qu’ils diminuent l’investissement dans nos usines, afin de faire tomber l’outil de travail. »

ArcelorMittal est devenu l’un des principaux symboles du déclin de l’industrie sidérurgique française et européenne, d’abord en 2006 avec l’OPA réussie de Lakshmi Mittal sur le champion européen Arcelor, lui-même issu de la fusion des industries sidérurgiques française, espagnole et belgo-luxembourgeoise, puis en 2011 avec la fermeture annoncée des hauts-fourneaux de Florange, après celui de Gandrange entre autres sites européens. Treize ans après avoir perdu ses hauts-fourneaux, le site industriel se retrouve de nouveau dans la tourmente. Près de 200 emplois devraient être supprimés dans cette vallée de Moselle.

Aujourd’hui, ArcelorMittal est l’un des leaders mondiaux de la sidérurgie, possédant aussi bien des hauts fourneaux que des mines de fer un peu partout dans le monde. À ce titre, c’est l’un des principaux émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre, mais il a réussi à brandir l’argument de la préservation de l’emploi (alors qu’il ne cesse de fait de réduire ses effectifs avec l’annonce de 600 postes supprimés dont 300 à Dunkerque).

La filière automobile française est au bord de l’effondrement. Des dizaines de plans sociaux ont été annoncés ces derniers mois, 45 000 emplois au minimum sont menacés dans les trois ans à venir. Alors que cette industrie représente près de 800 entreprises, 4000 sites et 330 000 emplois et contribue à la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière à hauteur de 7%, ces plans sociaux auront un impact majeur sur le tissu industriel. Menacée par une baisse de ses ventes, par une concurrence chinoise et américaine croissante, et minée par son retard en matière de transition vers l’électrique, la filière automobile doit être reprise en main. Un plan d’urgence s’impose pour préserver le tissu de sous-traitants.

Une série de plans sociaux, menaçant des dizaines de milliers d’emplois !

L’industrie automobile européenne fait l’objet d’une crise très profonde. Des dizaines de milliers d’emplois sont menacés par les fermetures d’usines annoncées ces derniers mois.

Stellantis avec ses 14 marques automobiles (Abarth, Alfa Roméo, Chryler, Citroën, Dodge, DS Automobile, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Peugeot, RAM, Vauxhall, Free 2move, Leasys) entame 2025 en affichant un recul de 9 % des véhicules livrés au cours du premier trimestre, comparativement à la période équivalente en 2024. Ce déclin s’explique essentiellement par une réduction importante de la production sur le marché nord-américain.

En effet, 1,22 million de véhicules ont été écoulés entre janvier et mars, contre 1,33 million durant les trois premiers mois de 2024. À travers l’Europe, les fabricants et sous-traitants automobiles ont annoncé de nombreux plans de réduction d’effectifs. Volkswagen a annoncé fin décembre dernier son intention de réduire ses coûts et de restaurer sa compétitivité en supprimant 35 000 postes en Allemagne d’ici 2030. Ford a annoncé 4000 suppressions d’emplois en Europe d’ici fin 2027, et Audi prévoit également de supprimer 4500 emplois en Allemagne.

Ces difficultés de la filière se traduisent également par la fermeture de nombreuses usines de sous-traitance automobile en France. Malgré des bénéfices record (3,6 milliards d’euros, en hausse de plus de 5% par rapport à 2022) et des marges satisfaisantes (12,6%, en hausse de 0,7 point), Michelin a annoncé fermer ses usines de Vannes (Morbihan) et Cholet (Maine-et-Loire), qui emploient près de 1300 salariés. La fermeture du site de Cholet, qui emploie près de 1000 personnes et fabrique des pneus pour camionnettes, a été annoncée dans l’optique du transfert de la production en Pologne et en Italie.

Après les centaines de postes supprimés ces derniers mois, Valeo a annoncé la fermeture de trois de ses usines françaises qui emploient plus de 1000 personnes. Le site isérois de Valeo compte 350 salariés, qui produisaient des démarreurs ; le centre de R&D de La Verrière (Yvelines) emploie 580 personnesspécialisées sur les systèmes thermiques et l’essuyage. L’usine de refroidisseurs de batteries de Valeo dans la Sarthe qui comptait 270 salariés a fermé le 30 avril dans le cadre d’une délocalisation de la production en Espagne et en Pologne.

De nombreux autres sous-traitants historiques comme Le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics va supprimer environ 1 000 postes en France sur les 3 000 suppression prévues dans le monde.

La société compte environ 50 000 salariés dans le monde, dont 11 500 en France. Parmi eux, 7 500 se trouvent en Isère sur ses deux sites de Grenoble et Crolles. Les salariés travaillent aussi sur les sites de Tours (Val-de-Loire), Rousset (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône), Saint-Genis (Ain, près de la Suisse), Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes) et Rennes (Ille-et-Vilaine),

Le sous-traitant de Stellantis, Novares a acté la fermeture de son site d’Ostwald, en Alsace, qui fabriquait des composants en plastique pour les voitures et dont la production a été progressivement délocalisée en Europe de l’Est. D’autres sous-traitants dépendaient de la filière allemande : le fabricant de boîtes de vitesse Dumarey a annoncé la perte de son contrat avec l’allemand ZF pour les voitures BMW, délocalisé en Slovénie. Sur les 591 salariés du site de Strasbourg, 200 sont licenciés. Des dizaines de milliers d’ouvriers sont encore menacés : 45 000 emplois pourraient être supprimés à horizon de trois ans selon la filière, ce qui représente près de 15% de ses effectifs.

 Pour la France, le nombre d’emplois dans l’industrie automobile est passé de 289 000 à 175 000 entre 2006 et 2021, soit une baisse de 40 %.

Cette crise, n’est pas spécifique à la France, en Allemagne Volskwagen a acté la destruction de 20.000 emplois et le transfert d’une partie de sa production au Mexique, indiquant ainsi que le cœur de son marché n’est plus en Europe.

FERMETURE DE FORVIA DANS l’ORNE

Lors de la manifestation du 5 juin à Flers contre la réforme des retraites et pour la hausse des salaires, ce qui était dans la tête de tous les manifestants, c’est la fermeture de Forvia à Messei. Cette entrepris qui fabrique des pôts d’échappements a compté jusqu’à 2.200 salariés produisant entre autre des containers. Pour le secrétaire de l’Union Locale CGT de Flers, ces suppressions d’emplois sont « injustifiées ». Elle s’ajoutent à tous les plans en cours qui affaiblissent encore les capacités de production et jettent à la rue des dizaines de milliers de salariés.

YNSECT SUPPRIME 137 EMPLOIS à DOLE

Placé en redressement judiciaire début mars, Ynsect va licencier 137 de ses 200 salariés. 66 des suppressions d’emplois auront lieu sur le site d’Amiens, alors que le champion déchu de l’élevage industriel d’insectes est aussi présent à Paris et Evry (Essonne) en plus de son site pilote de Dole dans le Jura. Le plan de restructuration a été présenté aux salariés mi-mai.

VALEO ISÉRE 250 LICENCIEMENTS.

La crise du secteur automobile touche de plein fouet les sous-traitants. C’est le cas de Valeo qui continue à licencier et à fermer des sites, lassant sur le carreau de nombreux salariés. En Isère. déjà frappée par les suppressions d’emplois chez Arkema et Vencorex à Saint Quentin Fallavier, la situation n’est pas meilleure pour les 305 salariés de Valeo. Une centaine d’employés a déjà perdu leur emploi chez l’équipementier automobile depuis le début de l’année. Mardi 3 juin, une cinquantaine d’entre eux ont porté le dossier aux prud’hommes. Une action de la dernière chance pour espérer améliorer leurs conditions de départ.

CESSION DE LA SOCIÉTÉ VERNEY-CARON

Le tribunal de commerce de Saint-Etienne a prononcé mercredi 04 juin le jugement arrêtant le plan de cession de la société Verney-Carron au profit de la société ligérienne RIVOLIER.

La section CGT de l’entreprise, indique, qu’avec : « le soutien des salariés, des structures de la CGT a œuvré sans relâche et avec détermination pour le maintien de l’entreprise, de l’outils industriel et des emplois. Et c’est bien cette détermination et ce travail qui ont permis d’éviter la liquidation judiciaire de l’entreprise et le maintien de 55 emplois. » Pour autant, 11 licenciements ont été prononcés, ce qui est une caractéristique dans les reprises d’entreprises où les repreneurs profitent de l’occasion pour sabrer dans les effectifs.

La section syndicale CGT de Verney-Carron ne peut que : « déplorer le licenciement de 11 salariés. La section syndicale CGT Verney-Carron restera vigilante et pleinement engagée pour que les engagements pris par la société RIVOLIER en matière de reprise, de maintien et de développement de l’activité soient scrupuleusement respectés. Il en sera de même pour la conservation des conquis sociaux des salariés et leurs conditions de travail.« 

IRIGNY (RHÔNE) :GRÈVE APRÈS LE PLAN SOCIAL ANNONCÉ CHEZ JTEKT

Des salariés en piquet de grève aux portes du site JTEKT d’Irigny concerné par un nouveau plan social. L’équipementier automobile japonais a annoncé fin mars vouloir supprimer 112 emplois, après d’autres intervenus en 2020 et 2021.

L’argument patronal entonne toujours le même refrain :  » En raison de la baisse de production des constructeurs européens, déjà en cours et qui pourrait s’aggraver dans les prochaines années, l’entreprise a pris la décision de réorganiser ses sites français de Chevigny-Saint-Sauveur (21) et d’Irigny (69) » afin « d’optimiser l’activité de production et de restaurer la compétitivité à moyen et long terme de l’entreprise en France « . pour eux pas de doute, la variable d’ajustement ce sont les emplois !

Pour le délégué syndical de la CGT, Abdel Yousfi :  » De simples explications nous ont été exposées après insistance de notre part. Elles ne nous permettent pas de croire aux explications de notre direction, ni au sérieux  de la possibilité que ce PSE conséquent puisse résoudre la situation de JTEKT en France « . De son côté, le représentant de la CFE-CGC : «  l’attention doit désormais se porter sur l’accompagnement des salariés« . Autant dire qu’il se place dans la perspective des licenciements. C’est ce que l’on appelle le syndicalisme d’accompagnement des politiques patronales. Quand on mesure le cataclysme en cours dans l’industrie automobile, il serait plus que temps d’appeler à la lutte pour le maintien de l’emploi sur la base d’une politique publique dynamique en ce qui concerne les moyens de déplacement. C’est aussi par la lutte qu’il faut faire monter l’idée que l’on ne s’en sortira pas si l’on reste sous la domination de la dictature du capital !

LA FUITE EN AVANT DU RÉARMEMENT :

Renault pourrait produire des drones en Ukraine, une annonce qui préfigure la diversification de l’industrie automobile dans la défense

Dans un article récent1, nous avons souligné que les dépenses militaires ne sauraient constituer une politique de relance économique mais au contraire plomber les moyens de répondre aux besoins sociaux. C’est pourquoi nous avons condamné la politique de réarmement et le Keynesianisme militaire qui va avec : « Le keynésianisme militaire serait-il vertueux ou au contraire serait-il le vecteur d’un approfondissement de cette crise ?

Dépenses publiques par excellence, l’achat des matériels militaires par l’État concourt, selon des vues keynésiennes naïves, à soutenir l’activité économique et par suite la croissance. Le gouvernement français actuel a déjà fait adopter une loi de programmation militaire 2024-30 d’une ampleur sans précédent de 413 Md€. Le PIB de la France s’élève à 2.900 Md€ et le chiffre d’affaires de l’industrie d’armement française tourne autour d’une trentaine de milliards. Donc, globalement, si ces dépenses publiques ont un effet sur la croissance, il faudra le chercher sur la deuxième décimale du taux de croissance.« 

C’est pourtant dans cette voie que le gouvernement veut orienter Renault en lui faisant produire des drones en Ukraine. C’est l’annonce faite par le ministre des armées dans le cadre de l’économie de guerre que veut nous faire avaler Macron. Par rapport à cela, il faut rapidement dissiper les illusions. Cette piste ne peut conduire qu’à un nouvel affaiblissement de l’industrie automobile et des transports.

STM MICROELECTRONICS 5.000 LICENCIEMENTS DANS LES 3 PROCHAINES ANNÉES

Le fabriquant franco-italien des semi-conducteurs STMicroelectronics prévoit le départ de 5.000 employés sur les trois prochaines années, a annoncé mercredi 4 juin son directeur général Jean-Marc Chéry. Le groupe avait déjà annoncé prévoir le départ volontaire de 2.800 personnes, les 2.200 restant doivent résulter des départs en retraite et des démissions. Là aussi, il s’agit de réduire les coûts, évidemment aux yeux des capitalistes, salariaux et pas les profits des actionnaires.

ARCELOR MITTAL: Préavis de grève illimitée à Basse-Indre

Lors d’un rassemblement organisé à Basse-Indre devant le site. L’intersyndicale CGT-FO-CFDT a pris la parole pour tenir au courant les salariés du site avant l’ouverture des négociations qui commenceront le 11 juin. Les représentants présents ont annoncé qu’ils ont déposé un préavis de grève illimitée pour mettre la pression sur la direction.

Selon le journal Ouest-France : » Les organisateurs du plan de licenciement d’ArcelorMittal ont été fraîchement accueillis « et ne sont évidemment pas descendus dans les ateliers », ont constaté les délégués du personnel. Dans l’entrevue, « ils nous ont expliqué pourquoi Basse-Indre ne gagne plus d’argent : protection douanière des États-Unis, surproduction chinoise, baisse du volume de l’acier dévolue au packaging des boissons. » Et cette conclusion qui leur est servie : « Le marché ne remontera pas. La seule solution, c’est la coupe dans les effectifs. « 

CHAPELLE DARBLAY : rentrée de l’État au capital, condition pour le redémarrage de l’entreprise

Selon la CGT2, les conditions sont maintenant remplies pour le redémarrage de l’entreprise après une longue lutte, la CGT considère qu’il s’agit d’une victoire : « Cela va enfin permettre de relancer cet outil avec une production de papier pour emballages, avec une chaudière biomasse, une station d’épuration biologique et à terme la création de près de 200 emplois« , se félicitent les représentants syndicaux. « Il aura fallu trois ans de combat, en multipliant jusqu’au dernier jour les démarches, en interpellant le Président de la République en direct à la télévision, pour gagner un soutien financier concret de l’État. »

SUPPRESSION DE POSTES A L’HÔPITAL DE LAVAL

Les syndicats CGT et Force ouvrière de l’hôpital de Laval tirent la sonnette d’alarme. Selon eux, la direction doit faire de grosses économies, mais des emplois pourraient disparaître, ce qui est inacceptable pour les organisations syndicales.

Les syndicats de l’hôpital de Laval, (CGT et Force Ouvrière) sont inquiets, suite à une réunion qui s’est tenue il y a quelques jours avec la direction du centre hospitalier de Laval. L’hôpital a connu un déficit de 10 millions d’euros en 2024, il doit encore réaliser 15 millions d’économies chaque année. C’est la demande de l’ARS (Agence régionale de santé) des Pays-de-la-Loire ainsi que du chef du Gouvernement avec une circulaire de François Bayrou

Ces économies vont peser sur l’emploi estiment les syndicats, « au minimum 50 suppressions de postes en 2025 »« Des suppressions de postes de nos collègues paramédicaux et techniques », précise Méryame El Hamdaoui, secrétaire générale CGT à l’hôpital de Laval. Avec cette baisse des effectifs, « cela interroge sur la manière dont on considère les Mayennais », lance Sylvain Bihel, secrétaire adjoint du syndicat Force ouvrière à l’hôpital de Laval. Les syndicats redoutent une hausse des cadences de travail. Il existe aussi une menace sur le versement des salaires en fin d’année, disent aussi les responsables syndicaux.

Les organisations syndicales ont invité le personnel de l’hôpital à une assemblée générale le mardi 17 juin 2025 à 14 heures à la salle de l’amicale du centre hospitalier de Laval. C’est cette assemblée générale qui décidera des éventuelles suites à donner. Environ 2500 personnes travaillent à l’hôpital de Laval.

Grève illimitée à la clinique Côte d’Opale : salaires gelés et maternité menacée, la colère monte

 Saint-Martin-Boulogne, les soignants de la clinique MCO Côte d’Opale poursuivent leur grève entamée il y a plus d’une semaine. D’abord contre la fermeture programmée de la maternité, ils dénoncent désormais une trop faible évolution salariale et une pression de la direction. Soutenus par des patients et des élus locaux, ils promettent de ne rien lâcher.

Depuis 9 jours, les soignants de la Clinique MCO Côte d’Opale (CMCO) s’opposent à la fermeture annoncée de leur maternité. Mais les revendications se sont renforcées.

Augmenter les salaires : « Ils ne veulent pas nous donner de bonnes conditions de travail. Ils ne veulent pas nous donner de salaire« , pointe Martine Garenaux, secrétaire adjointe CGT du CSE-CMCO, depuis le piquet de grève installé à l’entrée de la clinique.

« Mon homme travaille à l’hôpital, on a été diplômés en même temps« , ajoute Mégane Dupont, infirmière en cardiologie. Contrairement à elle, « quand il monte d’échelon, il est augmenté« . De son côté, la rémunération de la soignante n’a pas évolué depuis près de dix ans.

Chantage au chômage technique Selon les syndicats, la direction envisagerait la fermeture temporaire de certains services de la clinique à cause de cette mobilisation. Du chantage au chômage technique pour ces grévistes qui ne peuvent se mobiliser que quelques heures par jours.

Louisa, infirmière au bloc opératoire au CMCO parle d’un « coup de pression« . La direction essaie « de nous faire regretter vis-à-vis des patients le fait de faire grève, mais on ne lâchera pas ».

De son côté, Christophe Chaumeil, directeur général Hauts-de-France de Vivalto Santé, groupe qui gère le CMCO, rétorque. « Il n’y a aucune menace. Nous organiserons la prise en charge de nos patients au quotidien en tenant compte du nombre de personnes qui se déclare en grève, en collaboration avec nos médecins, au service de la population ».

« Faudrait pas que ça ferme« 

Et pourtant, les programmes de soins sont bel et bien perturbés. Une situation que les patients comprennent.

Ceux que nous avons pu interroger à l’entrée de la clinique soutiennent le mouvement de grève. « On marche sur la tête, on ne ferme pas une clinique parce qu’il y a une revendication« , estime l’un d’entre eux. « Faudrait pas que ça ferme« , ajoute un autre.

ON PARTAGE ON PARTAGE

Aller on compte sur vous , amis , famille !!!

Même si c’est juste 1 petite heure voir même une petite demi-heure selon vos disponibilités !

Histoire de faire un peu de bruit devant notre direction qui reste complètement dans le déni totale , une direction méprisante envers le personnel soignant ! Vivalto devient une banque ! Notre santé devient un Bizness !

Vivalto ferme la maternité de la Clinique MCO , un symbole de notre Côte d’Opale, l’emblème de Saint Martin Boulogne ! Pas assez rentable qu’ils disent ! Mes collègues seront bientôt sans travail…

Venez nous soutenir, venez les soutenir!

Le peuple a eu besoin de nous pendant la pandémie, les soignants ont besoin de vous cette fois ci !!!

Communiqué intersyndical CGT FO SUD CFE CGC Soutien à toutes les mobilisations du 19 juin du secteur social et médico-social

Dans la continuité de la mobilisation unitaire du 1er avril, les organisations syndicales, CGT UFAS, FO Action Sociale, CFE-CGC Santé Sociaux et SUD Santé Sociaux se sont réunies le 3 juin pour définir la suite de la lutte dans le secteur social et médico-social, de l’insertion, de l’aide à domicile, de la protection de l’enfance, Préserver l’unité sur la base de revendications claires pour obtenir satisfaction, c’est le mandat que nous ont donnés les milliers de salariés mobilisés avec nous le 1er avril. Notre constat n’a pas changé. L’austérité budgétaire va continuer de s’aggraver. Ainsi ce sont 40 milliards d’euros d’économie supplémentaires, d’économie pour les financements publics qui sont annoncés. Les baisses de financement dans les établissements et services vont se poursuivre et continuer ainsi de dégrader tout le secteur de la santé et de la cohésion sociale (sanitaire, social, médico social, aide à domicile, insertion, …). Restent bloquées les négociations salariales dans les conventions collectives. Ainsi rien ne garantit que les avenants salariaux, même minimalistes, comme celui prévu pour les salariés de l’Aide à Domicile, vont être agréés. Se poursuivent les attaques contre la Sécurité Sociale de 1945, qui finance une partie de notre secteur, et qui constitue notre salaire différé. Le projet gouvernemental de TVA sociale veut la faire disparaître. Alors que la protection de l’enfance se meurt, aucune décision gouvernementale n’est prise ; sauf la loi ATTAL « pour restaurer l’autorité », qui vient anéantir le principe d’excuse de minorité et traduit une vision sécuritaire et liberticide de la jeunesse, bien loin de la protection et de l’éducation à laquelle elle a droit. Dans cette situation les organisations syndicales UFAS CGT, FO Action Sociale, CFE-CGC Santé Sociaux et SUD Santé Sociaux soutiennent les salariées qui continuent de se mobiliser partout en France et ceux qui répondront présents lors des mobilisations du 19 juin 2025 partout sur le territoire avec des mobilisations spécifiques à Caen à l’occasion du congrès de l’Unapei ou à Paris à l’occasion des Assises de la Protection de l’Enfance. Nous ne sommes pas dupes. Nous refusons cette casse organisée de nos métiers, de nos missions, de nos principes ! Nos revendications sont claires : • des financements publics garantis par l’État, à la hauteur des besoins, seuls facteurs d’égalité d’accès et de droits ; • l’arrêt des exonérations de cotisations sociales, l’abandon du projet de TVA sociale ; • le retrait de la réforme des retraites ; • un plan de financement d’urgence de tout le secteur pour maintenir les emplois, les services de jour comme de nuit, garantir la formation et l’embauche des personnels nécessaires ; • la garantie de la prise en charge et l’accueil inconditionnel de tous les publics arrêt des fermetures de services ou d’établissements ; • l’augmentation immédiate et significative des salaires à hauteur de l’inflation et le versement et le maintien des 183 euros net pour tous ; • le retrait du projet de réforme des diplômes de niveau 6 ; • non à une inclusion à tout prix ; • non à la tarification à l’acte, retrait de la reforme SERAFIN-PH ; • le maintien et l’amélioration de nos conventions collectives ; • le respect du droit de grève, sans réquisition, ni service minimum. C’est dans cette dynamique, et fortes des mobilisations engagées dans l’unité avec les salariées que les organisations syndicales UFAS CGT, FO Action Sociale, CFE-CGC Santé Sociaux et SUD Santé Sociaux se retrouveront le 23 juin pour une nouvelle rencontre intersyndicale et interfédérale élargie en vue de construire avec les salariées, une mobilisation d’ampleur nationale à la rentrée.

SEINE SAINT DENIS UN PLAN D’URGENCE POUR LA SANTÉ RÉCLAMÉ PAR LES SYNDICATS

Une intersyndicale CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGP-FP, LSR réclame un plan d’urgence pour l santé en Seine Saint-Denis. Les militants font signer une pétition réclamant un plan d’urgence pour ce département qui est devenu le premier désert médical de France où un quart des habitants n’ont pas de médecin traitant. Déjà, 6.000 signatures ont été remises au Préfet. L’action n’est pas terminée et la mobilisation reprendra à la rentrée.

ARCHÉOLOGIE PRÉVENTIVE GRÈVE ET MANIFESTATION A PARIS

Grève et manifestation de l’ensemble de la communauté des archéologues le 12 juin à Paris pour défendre la discipline et le dispositif d’archéologie préventive. Des centaines d’entre eux sont venus crier leur colère au cours d’une manifestation réussie et combative.

Rappelons que la France est dotée d’un dispositif unique au monde de détection et de conservation par l’étude de son patrimoine archéologique. Or celui-ci est actuellement violemment remis en cause par le projet de loi « Simplification de la vie économique » en débat à l’Assemblée Nationale. Ce projet contient des dispositions (Art. 15 bis C) qui empêcherait toute détection du patrimoine archéologique avant de grands travaux. Parallèlement, le manque de financement chronique, dû au reversement partiel de la taxe d’archéologie préventive aux opérateurs publics depuis plusieurs années, couplé à une volonté de réduction brutale des missions de service public menace à très court terme tout le dispositif et toute la discipline. De plus, les baisses de budgets au ministère de la Culture et au ministère de la Recherche impactent la recherche et la formation universitaire en archéologie. C’est toute une discipline et une communauté qui est en danger.

1https://www.sitecommunistes.org/index.php/monde/europe/3301-rearmer-leurope-un-keynesianisme-militaire-vecteur-dune-acceleration-de-la-crise-economique-et-sociale

2 https://www.cgt.fr/comm-de-presse/chapelle-darblay-et-enfin-la-victoire

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Source:https://www.sitecommunistes.org/index.php/actualites/breves-d-actualite/3424-resume-des-questions-economiques-et-sociales-semaine-n-231-du-16-juin-2025

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