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C’est à la grève générale qu’appellent les syndicats en Grèce en ce 1er octobre.
Et il y a de quoi mobiliser les salariés.
Le gouvernement de droite (Nouvelle Démocratie de Mitsotakis) propose une loi autorisant jusqu’à treize heures de travail par jour pour un même employeur. Les syndicats et les oppositions de gauche sont vent debout contre cette réforme.
Une énième violation flagrante du droit du travail et des conventions collectives
Après avoir instauré, en 2024, la semaine de six jours le gouvernement de droite veut autoriser les employés à travailler jusqu’à treize heures par jour. Actuellement l’horaire légal de travail journalier est de huit heures, avec la possibilité d’effectuer jusqu’à deux heures supplémentaires.
La réforme mettrait en place le droit du travail le plus dérégulé au niveau de l’UE.
« Vous vous réveillez le matin. Vous allez au travail à 8 heures et travaillez sans interruption jusqu’à 21 heures. Est-ce durable ? Est-ce viable pour votre productivité ? Est-ce viable pour votre santé ? Est-ce viable pour concilier votre vie de famille, votre vie personnelle et vos autres engagements ? Nous pensons que ce n’est pas viable. Les pays qui ont la plus grande productivité, comme le Danemark, la Finlande, l’Allemagne, sont les pays qui ont les heures de travail les plus courtes » explique un syndicaliste.
Il faut rappeler que le salaire moyen en Grèce reste inférieur de près de moitié au salaire moyen européen
Il faut souligner que, indépendamment de la semaine de six jours, les Grecs travaillent plus d’heures que le reste des travailleurs européens. Sur la base des données de 2022, la Grèce a enregistré 41 heures de travail par semaine, suivie par la Pologne (40,4), la Roumanie et la Bulgarie (40,2)
La vie chère et les bas salaires poussent les salariés à l’acceptation d’un sixième jour de travail.
En Grèce le monde du travail ne ressemble plus qu’à une jungle où le plus fort gagne c’est-à-dire le patron. C’est le modèle que le capital et la Commission européenne veulent imposer à toute l’Europe.
Le jour de la grève générale, le 1er octobre, le KKE invite les travailleurs et les travailleuses à « envahir les rues, cesser toute activité, renforcer les rangs des syndicats et organiser davantage de membres dans leurs syndicats ».
Le syndicat le plus combattif, le PAME, sera en première ligne du mouvement de grève aux côtés des autres syndicats, la GSEE (Confédération générale des travailleurs de Grèce) et l’ADEDY (Fédération des syndicats de la fonction publique).
A la vieille de la grève générale en France, on peut bien sûr rêver à une jour de grève générale en Europe qui marquerait le début d’une Europe des luttes.
AM
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