La Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions a lieu ce vendredi 10 mai. Une commémoration est organisée, à 11 h, quai du Steir, à Quimper. Max Relouzat, président de l’association Mémoires des esclavages, appelle à y participer.
Par Johanne BOUCHET.
Que va-t-il se passer ce vendredi, quai du Steir, à 11 h ?
Le préfet du Finistère, Alain Espinasse, et la maire de Quimper, Isabelle Assih, ont été invités à cette commémoration. C’est l’année du 230e anniversaire de la première abolition de l’esclavage. Je rendrai hommage aux Afro-Descendants qui ont participé à la libération de la France et en particulier au maire de Sablé-sur-Sarthe, Raphaël Élizé. Un Martiniquais, petit-fils d’une esclave affranchie, devenu, en 1929, le premier maire noir de France. Je n’oublierai pas non plus les femmes comme Maryse Condé, décédée en avril 2024, qui ont lutté contre l’oubli.
Cette journée est célébrée depuis 2006 en France et depuis 2010 à Quimper. En quoi est-elle importante ?
Elle est importante car elle vise à faire prendre conscience que l’esclavage c’est notre histoire. Elle l’est d’autant plus que je sens une grande désespérance parmi les jeunes notamment et la montée du racisme m’inquiète beaucoup.
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Ce pan de notre histoire est-il définitivement derrière nous ?
Oh que non. L’esclavage est malheureusement encore présent aujourd’hui sous la forme de prostitution, de travail des enfants, d’exploitation des uns et des autres. C’est quelque chose qui n’est pas derrière nous. On appelle cela aujourd’hui la servitude. C’est ce qui me fait dire que la liberté n’est jamais définitivement acquise.
Comment faire pour que les jeunes générations n’oublient pas ?
En poursuivant le travail qui est fait auprès des collèges et lycées. En 2023, nous sommes intervenus auprès des collégiens de Max-Jacob et Saint-Jean-Baptiste par exemple. C’est très important de rappeler aux enfants cette page de notre histoire. On peut faire un travail avec eux à partir du CM2. Ils sont en mesure de comprendre dès cet âge.
Pratique
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