Une opération rade propre a mobilisé une centaine de personnes les 5 et 6 juin 2025, au large de Lanvéoc. De nombreux services de l’État, mais également des usagers comme les pêcheurs et les conchyliculteurs. La pollution plastique est la plus importante.
Par Lucile VAWEYDEVELDT.
Des pneus, des grilles en fer, du plastique, des bouteilles… Au total, 15 m³ de déchets ont été collectés en mer, au large de Lanvéoc, lors d’une opération rade propre menée en rade de Brest (Finistère). Les 5 et 6 juin 2025, sous l’égide de la préfecture maritime, des services de l’État, des entreprises privées, des chercheurs et des usagers ont sondé la mer.
Une opération menée « ensemble »
Une centaine de personnes se sont mobilisées dont 75 plongeurs pour récupérer tout ce que l’homme a jeté dans l’eau au fil du temps. « La mer n’est pas une poubelle, a rappelé l’Amiral Jean-François Quérat, préfet maritime de l’Atlantique. C’est la deuxième campagne de ce type que nous menons à Brest alors que cela se fait depuis une quinzaine d’années à Toulon et Cherbourg. Vingt-huit moyens nautiques ont permis de la mener à bien alors qu’il y en avait 17 en 2024. La mobilisation est croissante. Ce qui me tient à cœur, c’est de rassembler autour de la préservation de la biodiversité. »
Parmi les participants, l’Ifremer, des clubs de plongée, des pêcheurs, des conchyliculteurs, le service départemental d’incendie et de secours, des entreprises de navigation, les douanes, etc. Parmi les 1 200 déchets récoltés, 42 % sont des déchets plastiques, 40 % du verre ou de la céramique et 13 % du métal. Ils vont désormais être traités dans les filières d’élimination classique, en fonction de leur composition. « Le volume peut paraître petit mais ce qui est encourageant, c’est que l’on a mené cette opération ensemble », ajoute le préfet maritime.
Prochaine opération en 2026
L’année dernière, le ramassage des déchets sous-marins avait eu lieu au large de la grève de la Maison-Blanche à Brest. En 2026, un autre secteur géographique sera choisi. Pour Jean-François Quérat, « cette action est vertueuse autour de la protection de la vie. La biodiversité est extraordinaire dans la plus belle rade du monde. Il faut rappeler que le temps où l’on jetait tout à la mer est révolu. Il faut changer les mentalités. »
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