L’actu politique de la semaine: LR, RN, macronistes, LFI, PS : j’analyse la crise politique (Antoine Léaument-11/10/25)

Dans ce débat sur BFMTV, Antoine Léaument analyse la crise politique provoquée par la démission express de Sébastien Lecornu, à peine quatorze heures après sa nomination à Matignon. Il dénonce un pouvoir en décomposition, un président isolé qui gouverne contre le peuple et un système institutionnel à bout de souffle. Face aux autres invités, il défend une seule issue possible : redonner la parole aux citoyens par une élection présidentielle anticipée.

Il commence par rappeler le ridicule de la situation : un Premier ministre nommé après vingt-six jours de tractations, obligé de partir avant même d’avoir gouverné. Pour Antoine Léaument, cet épisode illustre la fin d’un régime : Emmanuel Macron s’accroche alors que tout s’effondre autour de lui. Le pays vit sans cap politique, avec un gouvernement réduit à des manœuvres pour survivre au jour le jour. Il souligne que la Cinquième République n’a jamais été aussi affaiblie, gouvernée par un président sans majorité et sans légitimité.

Il dénonce ensuite la stratégie du Rassemblement national, qu’il décrit comme la béquille du macronisme. Marine Le Pen prétend vouloir la fin du quinquennat, mais refuse de voter la motion de destitution déposée par les insoumis. Pire, ses députés ont voté sur des bulletins communs avec les macronistes pour se répartir des postes à l’Assemblée nationale. Pour Antoine Léaument, cette connivence prouve que RN et macronistes ont le même intérêt : éviter que le peuple reprenne la main. Le RN parle de dissolution pour donner le change, mais craint une présidentielle anticipée qui rendrait Le Pen inéligible.

Antoine Léaument fustige aussi le chaos à droite. Il voit dans les manœuvres de Bruno Retailleau et de la droite classique un projet de coalition autoritaire inspiré des modèles illibéraux européens. Selon lui, cette droite cherche à fusionner avec l’extrême droite pour conserver le pouvoir économique, pendant que la macronie prépare des compromis honteux pour sauver son siège. Il accuse ces deux blocs de nourrir ensemble la même politique : le mépris social et la peur du peuple.

Le député consacre ensuite une partie du débat à la gauche. Il distingue deux voies : celle du renoncement, représentée par un Parti socialiste tenté par des compromis avec Emmanuel Macron, et celle de la rupture, portée par La France Insoumise et le programme du Nouveau Front Populaire. Ce programme, rappelle-t-il, avait rassemblé des millions d’électeurs : retraite à 60 ans, SMIC à 1 600 €, blocage des prix, taxation des superprofits et planification écologique. Il insiste : ces engagements doivent être respectés, car ce sont eux qui fondent la crédibilité de la gauche.

Antoine Léaument répond aux attaques de ses contradicteurs qui l’accusent de sectarisme. Il rétorque que La France Insoumise est la seule force à avoir proposé une réunion commune à toutes les formations de gauche pour réaffirmer le programme signé par tous l’an dernier. Ce sont les socialistes, dit-il, qui ont refusé l’invitation. L’unité ne se décrète pas sur les plateaux télé : elle se construit sur un contenu clair, pas sur des arrangements de personnes.

Il souligne ensuite que le macronisme est désormais en ruine. Les anciens Premiers ministres se contredisent : Édouard Philippe appelle Macron à partir, Gabriel Attal dénonce son isolement, Élisabeth Borne reconnaît que la réforme des retraites a été une erreur. Pour Léaument, ces fractures confirment l’épuisement d’un pouvoir incapable de répondre aux besoins sociaux. Les Français veulent des salaires décents, des services publics et une politique écologique ambitieuse, pas des “castings de Premier ministre”.

En conclusion, il affirme que seule une présidentielle anticipée permettrait de sortir de la crise. Une nouvelle dissolution reproduirait le blocage actuel, tandis qu’une élection présidentielle rendrait au peuple la possibilité de choisir entre deux visions du pays : la continuité libérale ou la rupture sociale. “La démocratie, dit-il, ce n’est pas de changer de Premier ministre toutes les deux semaines ; c’est de rendre le pouvoir à ceux qui travaillent, qui votent et qui espèrent.”

°°°

Source: https://www.youtube.com/watch?v=Arja8anNZfM

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/lactu-politique-de-la-semaine-lr-rn-macronistes-lfi-ps-janalyse-la-crise-politique-antoine-leaument-11-10-25/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *