
Pour faire face à sa vulnérabilité, mise en lumière lors de la sécheresse de 2022, le Finistère se mobilise pour construire un plan d’actions eau potable.
« L’eau est une ressource qui est comptée », dit le préfet du Finistère, Louis Le Franc. « L’eau est un bien commun qu’il faut préserver », souligne Thierry Burlot, président du comité du bassin Loire-Bretagne. Lundi 23 juin 2025, une conférence finistérienne s’est tenue à Pleyben à l’initiative du Département. Elle fait partie d’un travail mené depuis la sécheresse de 2022, qui a mis en lumière la vulnérabilité du Finistère.
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Depuis tous les acteurs (Département, préfecture, agences de l’eau, communautés de communes…) se retrouvent autour de la table pour construire un plan d’actions Finistère eau potable. Ce plan s’articule autour de trois axes : réduire la consommation ; sécuriser la production ; consolider le pilotage.
Des carrières à acquérir
« Aujourd’hui, nous produisons quelque 65 millions de m³ d’eau, indique Maël de Calan, président du conseil départemental du Finistère. D’ici 2030-2040, nous allons avoir besoin de produire 10 millions de m³ supplémentaires. » Pour y parvenir, le département vient d’acquérir l’ancienne carrière de kaolin de Berrien, qui devrait produire « environ 1 million de m³ d’eau », selon Maël de Calan.
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Au total, 21 carrières ont été retenues par le Département. « Nous n’avons pas vocation à acquérir les 21, dit l’élu. On cherche les plus intéressantes selon plusieurs critères comme la qualité de l’eau, l’acheminement… »
Un syndicat départemental de l’eau ?
Des investissements dans la rénovation des réseaux ou encore la distribution de kits hydro-économes sont également en cours.
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La création d’un syndicat départemental de l’eau « est une hypothèse sur la table, souligne Maël de Calan. Il n’aura pas vocation à se substituer aux autres mais à mettre en œuvre les carrières de stockage, les autoroutes de l’eau, les outils communs de pilotage et de suivi, et le principe de solidarité urbain-rural. » Le président du conseil départemental conclut : « La solidarité est le maître-mot. »
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