Le PS ouvre la voie à un budget d’austérité et de guerre (URC-17/10/25)

L’heure est à la lutte !

Après plusieurs semaines de spectacle politicien ridicule, le gouvernement reste finalement en place, sauvé par le Parti Socialiste (PS).

Après une démission sous pression des Républicains il y a 10 jours, Lecornu, véritable sous-fifre de Macron, a travaillé à une alliance avec le Parti Socialiste, dans laquelle la CFDT a joué un rôle central. Sous prétexte d’une « suspension » de la réforme des retraites 2023, ils osent nous parler d’une « victoire pour les travailleurs ». En réalité : il ne s’agit pas du tout d’une suspension, mais d’un très léger décalage d’un an de son calendrier : seule la génération née en 1964 recule de trois mois son départ à la retraite, et celle né au 1er trimestre 1965 de 6 mois. Voilà le prix pour acheter le PS et la CFDT.

En échange : le Parti Socialiste ne fait pas tomber le gouvernement et lui ouvre donc la voie à un budget violemment austéritaire et guerrier, nous préparant à la misère et à la guerre. Ce budget va chercher l’argent dans les poches des travailleurs, des retraités et des malades : gel du barème des impôts, réforme de l’abattement de 10% sur les retraites, hausses des cotisations sur les tickets de restaurant et les ruptures conventionnelles, mutuelles taxées à 1 milliard supplémentaire (qui répercuteront le coût sur les assurés), 3 119 postes de fonctionnaires en moins en 2026, gel des retraites et prestations sociales, 7,1 milliards d’économies sur les arrêts-maladies, doublement des franchises des médicaments et consultations médicales, etc.

Un budget de 31 milliards d’économies supplémentaires, sauf celui des armées augmentant encore et toujours de 6,7 milliards en 2026 ! 57,2 milliards d’euros sont prévues pour ce ministère en 2026, puis 63,4 milliards déjà annoncés en 2027… avant des hausses ultérieures, l’objectif étant d’atteindre les 5 % du PIB à terme, avec un objectif intermédiaire de 3,5 % qui se traduirait, en euros constants, à 120 milliards par an ! C’est pour dénoncer cette économie de marche à la guerre dans laquelle s’engouffre l’impérialisme, et pour défendre une politique de paix, que l’URC a pris l’initiative d’organiser une manifestation nationale à Paris le 11 novembre.

Ce deal entre le PS et la macronie est une reconfiguration politique. Alors même que les macronistes quittent le navire en perdition, que deux anciens Premier ministre, Gabriel Attal et Édouard Philippe, appellent Macron à partir, que ses plus proches conseillers estiment qu’il est « dingue » et «de plus en plus autoritaire », le PS devient l’ultime bouée de sauvetage d’un système à l’agonie. En faisant cela, il compte occuper l’espace macroniste en disparition et ainsi prendre sa place en recomposant un « centre-gauche responsable », avec Glucksmann, Faure, Vallaud et Attal à sa tête, contre la soi-disant « extrême-gauche » incarnée par LFI.

Cette séquence politique a le mérite de clarifier les positions des uns et des autres. Cela confirme qu’il n’y a jamais rien eu à attendre du PS et des divers traitres de la social-démocratie ; de la boucherie de la Première Guerre mondiale au quinquennat Hollande, en passant par l’abandon de l’Espagne républicaine, la répression meurtrière en Algérie ou encore le début du néolibéralisme dans les années 80 : le Parti Socialiste, c’est la béquille du capitalisme en crise, qui pave la voie au fascisme.

Face à cette situation qui peut pousser à la résignation, il existe en France une puissante résistance populaire face au capital. Le mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre (avec l’appui, tardif mais réel, de la CGT) a fait tomber Bayrou et son budget et a permis d’approfondir la crise politique, mais cet élan social a été ralenti par l’intersyndicale pilotée par la CFDT et les illusions parlementaires des réformistes. Aujourd’hui, la situation est claire : les forces politiques de gauche qui ont voté la censure n’ont plus d’excuse pour continuer à travailler avec le PS et ceux qui, comme le PCF, s’allient toujours aux sociaux-démocrates (comme pour les prochaines municipales) sont au pied du mur. De même pour les forces syndicales qui veulent réellement lutter, elles n’ont plus d’excuse pour continuer l’intersyndicale avec la CFDT et sa stratégie qui mène les travailleurs et les travailleuses à la défaite.

Dans ce contexte, la réalité d’un front antifasciste, anti-libéral, anti-guerre et démocratique émerge et doit travailler à s’organiser et mieux se coordonner. Pour nous, militants communistes, notre tâche est double : travailler à la fois à l’unité et l’organisation de ce front, et tout faire pour permettre la reconstruction d’un parti communiste de combat en lien avec le monde du travail dont nous avons tant besoin.

Par la grève et la lutte : stoppons la fascisation en cours, faisons tomber Macron, cette immonde 5ème République et ses budgets austéritaires !

Organisons-nous et avançons collectivement vers la victoire qui permettra l’alternative communiste !

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Source: https://urcommuniste.fr/2025/10/17/le-ps-ouvre-la-voie-a-un-budget-dausterite-et-de-guerre/

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/le-ps-ouvre-la-voie-a-un-budget-dausterite-et-de-guerre-urc-17-10-25/

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