Pas de grève mais un rassemblement, mardi 17 janvier, pour pointer, une nouvelle fois, la situation de l’éducation. « Aucune amélioration », estiment FSU, Sud éducation et CGT éduc’action.
Avant la manifestation contre la réforme des retraites, jeudi 19 janvier, les syndicats Sud éducation, FSU et CGT éduc’action appellent à un rassemblement, mardi 17 janvier, à Nantes et Saint-Nazaire. « On se mobilise contre la réforme des retraites, mais on veut, aussi, mettre un focus sur l’école, qui va très mal, lance Clément Brochard, cosecrétaire départemental de Sud éducation. Sur le terrain, on la tient à bout de bras. Et on en a ras le bol de la novlangue managériale qui fait croire que tout va bien ».
Un exemple ? L’accompagnement des élèves handicapés : « Quand on pointe le manque d’heures d’accompagnement, l’administration nous répond que les élèves gagnent en autonomie… »
Les revendications ne sont pas nouvelles. Manque d’enseignants, classes surchargées, manque d’accompagnants pour les élèves handicapés… « On est mal traités, mal payés, mal considérés. Et maintenant, on va devoir travailler plus longtemps », lance le représentant de Sud éducation.
Vingt-deux postes en moins pour les écoles du département
L’annonce de la dotation de postes pour la rentrée prochaine ne fait que rajouter à la colère. 78 postes en moins dans l’académie de Nantes pour le premier degré, trente en moins pour le second degré. Pour le département, c’est moins vingt-deux postes pour le premier degré, pour une baisse attendue de 300 élèves. « Mais on n’arrive pas à l’équilibre. Les moyens attribués sont absorbés par le déploiement du dispositif des dédoublements des classes de grande section en éducation prioritaire et celui des classes à vingt-quatre en CP et CE1 dans toutes les écoles », souligne Céline Sierra, coordinatrice académique du Snuipp.
La rentrée prochaine, estime-t-elle, sera encore plus compliquée que cette année. « Partout, il manque des remplaçants, ajoute Clément Brochard. Dans mon école de quinze classes, les enseignants absents ne sont pas remplacés, faute de personnel. Les élèves sont répartis dans les autres classes. »
Les dernières annonces du ministre, qui visent, entre autres, à renforcer l’apprentissage des savoirs fondamentaux ? « Pour améliorer les apprentissages, il faudrait, déjà, davantage de moyens dans les écoles. Là, on enterre un peu plus l’école émancipatrice pour l’école des fondamentaux… »
Mardi 17 janvier, rassemblement à midi devant la préfecture de Nantes et la sous-préfecture de Saint-Nazaire.
Yasmine TIGOE