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Arrivée au pouvoir après la destitution du président de gauche Pedro Castillo, elle avait violemment réprimé des manifestations populaires en faveur de Castillo, répression policière sauvage qui a fait au moins 50 morts.
Dina Boluarte a trahi celui dont elle était la vice-présidente et a été soutenue par la droite dure et l’extrême-droite. Mais depuis elle connaît une impopularité sans précédent (2 % d’approbation selon les derniers sondages). Sa corruption évidente n’a rien arrangé pour elle.
Lâchée par la réaction qui la soutenait, faisant face à de puissantes manifestations dans le pays elle a été destituée de ses fonctions par le parlement pour son « incapacité morale permanente ».
Inégalités sociales abyssales, disparités régionales, racisme, corruption endémique la situation du Pérou est chaotique.
La crise politique est permanente, en dix ans il y a eu 8 présidents au Pérou…
Le nouveau président José Jeri est sous le coup d’enquêtes judiciaires pour viol et enrichissement illicite Cet homme de droite a voté toutes les lois liberticides et « pro-crime » dénoncées par la gauche péruvienne mais aussi des ONG comme Human Rights Watch.
Donc dès sa nomination d’immenses manifestations ont eut lieu contre la misère sociale et le système politique. Leur objectif : faire tomber le congrès et organiser de nouvelles élections. Les manifestants, en particulier les jeunes, réclament de véritables réformes structurelles et le départ de l’intérimaire José Jeri, investi le 10 octobre, qui ne résout en rien la crise aigüe qui dure depuis 2022. Jeri a riposté en proclamant l’état d’urgence à Lima et Callao.
La répression des manifs du 15 octobre ont fait 1 mort et une centaine de blessés. La « Génération Z » très en pointe dans le mouvement de contestation a reçu le soutien de la Confédération générale des travailleurs du Pérou (CGTP).
Des élections vont avoir lieu dans quelques mois en avril 2026. On peut espérer que la gauche propose une issue aux mouvements populaires sans oublier que lors des dernières élections (2021) le rapport des forces n’était favorable à la gauche que de très peu. Si le nombre est l’arme principale de la gauche de transformation on peut ni on ne doit oublier que les Péruviens ont voté à 50% pour la gauche et 50% pour la droite extrême.
AM
A propos du communisme organisé au Pérou on peut dire qu’il est inexistant même si une dizaine de groupuscules se désignent de ce nom. Les communistes qui subsistent le sont au sein de coalitions. Sinon son histoire est faite de scissions et de scissions au sein des scissions. De dérives militaristes et sectaires. Le PC Péruvien a connu des tendances eurocommunistes, pro-soviétiques, pro-chinoises, pro-albanaises…tendances elles-mêmes divisées entre elles.
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