
Des maires ruraux du Finistère ont rencontré, mardi 11 février 2025, Catherine Moalic, directrice de l’Éducation nationale. Ils ont insisté sur l’importance des écoles dans leurs communes.
Par Ludovic LE SIGNOR.
« Non aux regroupements pédagogiques intercommunaux, oui au maintien des écoles dans les communes rurales. » L’Association des maires ruraux du Finistère, présidée par Nadine Kersaudy, maire de Cléden-Cap-Sizun, a rencontré, ce mardi 11 février 2025, au matin, dans le Cap-Sizun, Catherine Moalic, directrice académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) dans le Finistère. Objectif : insister sur l’importance majeure du maintien des écoles en milieu rural, alors que la future carte scolaire devrait être dévoilée vers le 10 mars.
« Nous avons constaté une attention particulière de la Dasen pour les communes rurales, se félicite Nadine Kersaudy. Dans un contexte où les suppressions de postes initialement prévues dans l’Éducation nationale sont revues à la baisse. »
Double paiement pour les communes
Sur les regroupements pédagogiques intercommunaux (RPI), qui concentrent un établissement scolaire dans une commune d’un territoire, « nous demandons une réflexion car ce n’est pas la panacée partout, lance Nadine Kersaudy. Il faudrait revoir les textes législatifs car une commune qui perd son école paie pour le RPI mais aussi pour ses enfants qui sont scolarisés dans une autre commune du territoire. »
Réfléchir à l’école de demain
« Une problématique que semble avoir comprise Catherine Moalic », se félicitent les maires ruraux. Quelle sera l’école de demain ? En fonction de l’évolution démographique et sociétale… « Elle nous a demandé de penser innovation et d’émettre des propositions. Nous avons senti une volonté de réfléchir à l’avenir de l’école pour la garder dans les villages. »
Une école, c’est aussi, dans une commune rurale, un service indispensable pour attirer ou maintenir une population active. Et éviter une désertification ou le glissement vers une cité-dortoir.
« Nous avons également rappelé que c’est normal qu’il y ait moins d’élèves dans les classes multi-niveaux, insiste Raymond Messager, maire de Landudal et vice-président du Département délégué à la ruralité. Nous sommes vigilants sur le maintien de nos écoles. La ruralité devrait être une zone d’éducation prioritaire. »
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