Venezuela : La Milice Nationale Bolivarienne, la conception de la guerre de tout un peuple. (bolivarinfos.com – 24/08/25)

par Ricardo Pose

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar infos

La Milice Nationale Bolivarienne fais partie du meilleur de la tradition militaire et populaire nationale.

En réponse à la campagne d’ingérence du Gouvernement de Donald Trump, parmi d’autres mesures, le président de la République Bolivarienne du Venezuela, Nicolas Maduro, déploie l’intégration de la milice bolivarienne aux carrés de paix.

Cette mesure implique le déploiement de la Milice Nationale Bolivarienne sur les 5 336 circuits communaux du pays pour garantir la paix, la sécurité, l’union nationale, l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale.

Le commandant en chef de la Force Armée Nationale Bolivarienne a convoqué, pour le samedi 23 août et le dimanche 24, un processus de recrutement national dans toutes les forces de la milice au siège des casernes militaires, des unités militaires, des places publiques centrales, des places Bolivar et au siège des bases populaires de défense intégrale des 15 751 bases populaire de défense.

« Nous avons rompu, comme Chavez avait rompu, opportunément, avec la dépendance militaire envers l’empire yankee et avec les thèses impériales des armées d’occupation qui s’étaient imposées en Amérique latine avec des coups d’Etat et d’autres formes de domination idéologique, institutionnelle et politique, » a souligné le président Maduro.

Il a fait savoir que le nombre de musiciens actifs sur tout le territoire du pays a atteint les 5 000 000 et il a précisé que plus de 600 000 patrouilles de la milice de base ont été créées et sont en train d’opérer dans tout le pays.

Maduro dit que la milice a été organisé progressivement et sans pause, dans les différents niveaux territoriaux du Venezuela : par état, par municipalité, par paroisse, et récemment par centre électoral, par commune et par conseil communal.

La fusion populaire, civique, militaire et policière

Le commandant général de la milice bolivarienne, le major général Javier Marcano Tabata, dit que la milice est le résultat d’une « grande vision stratégique » et affirme que ce corps d’armée agit « sous la méthode tactique de résistance révolutionnaire, sous la philosophie de la guerre de tout un peuple. »

A l’occasion du Forum international « Pour une humanité plus humaine » organisé par l’Institut Simón Bolivar, les 23 et 24 juillet 2025, le général de division Joel Sánchez, vice-recteur de l’Université militaire bolivarienne du Venezuela, chargé de participer à l’activité par le ministre du Pouvoir Populaire pour la Défense, le général en chef, Vladimir Padrino López, a pris la parole.


Le général définit une stratégie comme politique publique de défense pour la République bolivarienne du Venezuela en exprimant que  « J’appartiens à une Force armée qui est un instrument de paix, mais nous nous préparons pour la défense militaire de notre territoire, nous nous préparons pour la défense de la souveraineté et nous nous préparons pour la défense de notre autodétermination. Nous suivons l’exemple de Bolivar. Le Venezuela ne veut pas conquérir ni aller nulle part s’emparer de quoi que ce soit. Le Venezuela veut qu’on le respecte. Le Venezuela veut faire ses processus sociaux et politiques pour la croissance de la société, pour être ce que dit Bolivar, « donner le plus grand bonheur possible au peuple et à tous nos amis. » 

Interroger sur la définition de la « fusion populaire, civique, militaire et policière, », il explique : « notre hymne national, dit : «unis par un lien ». Nous, nous le faisons grâce à la politique de notre Gouvernement bolivarien, une fusion populaire, civique, militaire et policière, unis, nous sommes plus unis, nous sommes plus forts, unis,  nous vaincrons. »

La Milice Nationale Bolivarienne

La milice est une organisation qui a des racines populaires historiques; depuis l’époque colonisatrice du Venezuela, on a trouvé des groupes indigènes résistants à l’empire espagnol, étant l’une des tribus les plus remarquables les Caraïbes et plus tard, le 13 juillet 1797, deux miliciens, Manuel Gual et José Maria España, ont combattu contre l’Espagne.

Sous certains Gouvernements, ce corps spécial des Forces Armées Nationales Bolivariennes (FANB) est passé par diverses formes d’organisation jusqu’à ce que le commandant Hugo Chávez, l’érige en corps auxiliaire de la FANB, avec son corps administratif et militaire, par le décret de la Présidence N° 3560 qui instaure le commandement de la Réserve Militaire et Mobilisation Nationale et le décret N° 3561 publié au Journal Officiel N° 38158 du 4 avril 2005 nommant le G/D (EJ) Julio Ramón Quintero Viloria, commandant général de la Réserve Nationale.

Ensuite, le 13 avril 2009, par résolution du ministère du pouvoir populaire pour la défense, publiée au journal officiel de la République Bolivarienne du Venezuela N° 39 156, on change  le nom de commandement général de la réserve militaire et de la mobilisation nationale par commandement général de la milice nationale bolivarienne et on lui donne comme date anniversaire le 11 avril en commémoration des évènements survenus lors du coup d’Etat de 2002.

Mission et vision

Selon le journal officiel N° 6 508 en date du 30 janvier 2020, chapitre VII « du commandement, général de la milice bolivarienne » dans un article 75 : « La milice bolivarienne a la mission d’enregistrer, d’organiser, d’équiper, d’entraîner et d’endoctriner le peuple dans le but de contribuer à la sécurité de la nation à tous les niveaux du système défensif du territoire. »

La vision de la Milice bolivarienne est d’être une organisation moderne, dynamique, flexible et hautement qualifiée, intégrée à la ressource populaire nationale, afin de maximiser l’aptitude opérationnelle des Forces armées nationales bolivariennes.

Son objectif est l’incorporation du peuple organisé, sous le principe constitutionnel de co-responsabilité entre l’État et la société, visant à garantir la défense intégrale de la nation.

Structure

Au niveau opérationnel, la milice dépend du commandement stratégique opérationnel, qui est son pont avec le commandement en chef de la F. A N,B et au niveau administratif, elle dépend du ministère du pouvoir populaire pour la défense de la nation.

Le commandement général de la milice bolivarienne est composé de deux strates : les milices qui sont intégrés par la milice territoriale (unités géographiques) et les corps combattants (unités composées de travailleurs de certaines institutions).

La réserve nationale, constitué par tous les citoyens vénézuéliens qui ne sont pas en service militaire actif (cadres temporaires des autres composantes) ou qui ont accompli leur service militaire ou qui s’incorporent volontairement aux unités de la réserve.

En plus d’être divisé en milice territoriale et corps combattants, les unités de la milice sont également classées selon leurs objectifs en trois types :

À usage général : Unités mobiles destinées à opérer sur le territoire d’un État ou dans un ensemble de communes.

À usage territorial : Destinées à défendre une ville ou des objectifs d’importance dans un territoire déterminé.

À usage local : Destinées à la défense d’objectifs économiques et politiques potentiels d’une localité donnée, ou à contribuer au maintien de l’ordre public.

La milice territoriale

Les membres de la milice territoriale ont pour habitude de se rencontrer quatre fois par mois (en fin de semaine) pour recevoir des instructions militaires. Pendant la semaine, ils ont d’autres activités décidées par le commandement, par exemple des activités de promotion sociale, et ils peuvent également être convoqués à des réunions en cas de nécessité, à des occasions extraordinaires ou en cas d’urgence.

Un groupe spécial constitue ce qu’on appelle la milice rurale avec des armes et un équipement différents de ceux du reste de la force. Chaque milice territoriale est composée d’officiers formés au sein de la milice et des réservistes.

Les corps combattants

Un second type d’unité composée par qu’un appel les corps combattants qui sont formés par des travailleurs de certaines institutions et d’entreprise public ou privé, qui s’organise non par zone de résidence du milicien mais en vertu de son appartenance à une entité déterminée et se charge d’entraîner et de conserver opérationnelles les entreprises avec un minimum de personnel. Cette entité, par exemple une entreprise, est la responsable administrative du fonctionnement de son corps combattant qui dépend du commandement général de la milice bolivarienne.

C’est membres, reçoivent une instruction en infanterie, en communication, en premier secours, en coordination avec des organismes de sécurité. En plus, après évaluation médicale, ils peuvent accéder à des cours qui sont habituellement considérés comme une spécialisation. (parachutisme, commando, hélitactique, plongée).

Équipement et armes

La milice territoriale utilise le même uniforme que celui qui réglementaire dans toute la FANB (l’uniforme désigné comme « patriote »).

Son arme réglementaire est le fusil automatique d’assaut FN FAL Belga qui vient d’être remplacé dans l’armée régulière par le AK–103 de fabrication russe et locale et est la nouvelle arme standard des forces régulières vénézuéliennes.

ls ont également des fusils MPI KM-72 et MPI KMS-72 qui sont la variante est-allemande du fusil d’assaut soviétique AKM. Ils ont également des mitrailleuses, des mortiers et des canons de 106 mm sans recul, ainsi que d’autres équipements.

La milice rurale ou milice paysanne porte le fusil à culasse russe Mosin-Nagant M91/30, une conception de la fin du XIXe siècle, qui a continué à équiper les unités de la deuxième ligne soviétique jusqu’aux années 1960. Ces corps ruraux sont également caractérisés par le port de la machette et l’utilisation, au moins dans les défilés, des chapeaux en fibres végétales typiques du pays (« d’herbe »), ainsi que l’uniforme « kaki » qui identifie la milice bolivarienne selon les accords internationaux des forces armées des pays.

Rejet des déclarations d’ingérence du Gouvernement des États-Unis

La milice bolivarienne a émis une déclaration dans laquelle elle prévient que ces affirmations cherchent à discréditer l’image du président constitutionnel de la République Bolivarienne du Venezuela, Nicolas Maduro Moros, et a créer les conditions pour justifier des actes qui porteraient atteinte à la paix et à la tranquillité du peuple vénézuélien.

Le commandant général de la milice bolivarienne, le major général Orlando Romero Bolivar, a réaffirmé que l’institution reste « un alerte permanente », et en « parfaite fusion populaire, militaire et policière », et confirme la loyauté absolue de ses hommes et de ses femmes au président Nicolas Maduro en sa qualité de commandant en chef de la FANB.

Il a également souligné que le Venezuela doit être respecté », et que les fils de Bolivar, de Zamora et de Chavez défendre la souveraineté nationale contre toute tentative d’ingérence étrangère.

« Ne vous trompez pas sur les fils de Bolivar, de Zamora et de Chavez. La patrie se crée face à l’adversité et la ministre bolivarienne sera toujours du côté du peuple pour protéger sa paix et sa dignité. »

Source en espagnol :
https://www.telesurtv.net/milicia-nacional-bolivariana-guerra-pueblo/

Source en français : https://lherminerouge.fr/venezuela-la-milice-nationale-bolivarienne-la-conception-de-la-guerre-de-tout-un-peuple-bolivarinfos-com-24-08-25/


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